Différentes formules de jeu du golf

Il existe différentes façons de jouer au golf et c’est là encore une particularité de ce sport. On joue au golf un peu comme on joue aux cartes. Avec 54 cartes on peut faire des réussites, jouer à la crapette, à la bataille, au rami ou au bridge. De même, avec un parcours, des clubs et une balle, de nombreuses formules de jeu sont possibles.

Pour l’essentiel, le golf résulte de la combinaison de trois dimensions: une dimension technique qui repose sur les capacités du joueur à envoyer la balle loin ou près, mais toujours avec précision; une dimension tactique fondée sur la justesse des choix à opérer en fonction des conditions de jeu et du score; enfin, une dimension éthique, (éthique étant pris ici au sens de plaisir d’être et de vivre, à côté ou avec d’autres, une pratique commune), dont l’aboutissement ultime est la création d’un espace esthétique. Ainsi chaque formule de jeu diffère des autres par l’aspect qu’elle privilégie.

Ceci permet aux organisateurs de tournois non seulement de conférer à leurs compétitions un caractère original, mais aussi de répondre à la diversité du public qu’ils veulent atteindre. Les joueurs, quant à eux, trouvent dans cette multiplicité un moyen de varier leur approche du jeu, un puissant soutien à leur motivation et, en dehors des compétitions officielles, la possibilité d’adapter le jeu en fonction de l’environnement: nombre de partenaires, encombrement éventuel du parcours, etc., et en fonction aussi d’impératifs personnels: condition physique et psychique du moment, temps à consacrer au jeu, etc.
La présentation qui est faite à présent de ces diverses façons d’aborder le golf, répond à un double objectif: encourager les golfeurs à explorer les trois dimensions de leur passion (technique, tactique et éthique) et contribuer ainsi à élargir le champ des pratiques, sinon le nombre des pratiquants. En fait, il n’existe fondamentalement que deux types de compétition de golf, à partir desquelles plusieurs variantes ont été imaginées. Ces compétitions de référence sont: le « stroke play» et le « match play».

Le « stroke play»

C’est la forme de jeu à la fois la plus simple et la plus répandue.
En « stroke play» (trad. compétition par coup), le vainqueur est celui qui joue le plus petit nombre de coups pour réaliser un « tour », c’est-à-dire les 18 trous d’un parcours. Certains « stroke play», comme par exemple les grandes compétitions professionnelles se jouent sur 4 tours, durant 4 jours consécutifs. Le vainqueur est dans ce cas, le joueur qui obtient le score le plus bas, après addition des scores partiels réalisés sur les 4 tours. Dans ce type de compétition, seul le score brut ou « scratch» est pris en compte.
Si des joueurs terminent à égalité, ils partent en « play off ». Des trous supplémentaires sont joués jusqu’à ce que les concurrents soient finalement départagés et qu’il ne reste qu’un vainqueur.
Dans le « stroke play» à handicap, le score brut et le score net (score brut pondéré par le Hcp) sont pris en compte pour désigner ainsi un vainqueur en score brut et un vainqueur en score net. Il peut s’agir éventuellement du même joueur.

Le « match play»

Dans cette formule de jeu, les adversaires s’affrontent au trou par trou, sur un tour. Le concurrent qui entre sa balle avec le plus petit nombre de coups, gagne le trou. L’addition des trous gagnés détermine le vainqueur. Dans un « match play» à han¬dicap, c’est le score net qui est retenu pour désigner le gagnant du trou.
La colonne des « coups reçus» que l’on trouve, sur les cartes de scores prend ici toute son importance, pour la désignation du vainqueur du trou. En effet, cette colonne attribue à chaque trou un classement de 1 à 18 par ordre décroissant de difficultés. Schématiquement si le trou n° 1 est classé 6, en « match play» à handicap, les joueurs de Hcp inférieur à 6 doivent jouer le Par. Les joueurs de Hcp compris entre 6 et 24 peuvent déduire 1 coup de leur score brut sur le trou; tandis que les joueurs de Hcp supérieur ou égal à 24 déduisent 2 coups de leur score brut pour obtenir leur score net et déterminer le vainqueur du trou.
Si les adversaires entrent la balle avec le même nombre de coups, il y a égalité, le trou est partagé. Le décompte des trous en « match play» s’exprime ainsi: les trous déjà joués sont
« up » ou « à égalité », les autres sont à jouer.
On est « dormie» lorsqu’il reste à jouer autant de trous que l’adversaire en a déjà gagné. Dans ce cas-là on ne pourra, au mieux, que réaliser un match nul.
En cas d’égalité, les adversaires se départagent en « play off ». En « match play» les parties s’arrêtent souvent avant le 18′ trou. En effet, si lors d’une partie il ne reste que 3 trous à jouer et que l’un des compétiteurs a 4 trous d’avance, il est inutile de jouer plus longtemps … et l’on peut directement passer au 19′ trou

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